Le consensus actuel parmi les chercheurs, derrière le généticien David Lykken, est de considérer que dans notre sentiment subjectif de bien-être, 50% viendrait de la génétique, 10% uniquement de nos conditions de vie, et 40% de nos propres dispositions. Ou pour le dire autrement : moitié de l’inné, moitié de l’acquis. On comprend bien quelle peut être la part « acquise » : l’éducation, la spiritualité ou encore nos efforts personnels pour voir la vie en rose forment les 40%, nos conditions de vie (la chance et la malchance ou encore le contexte sociopolitique large) forment les 10% restant de l’acquis. Il semble logique qu’une bonne part du bonheur vienne de là. Mais qu’en est-il de l’inné ? Que signifie que la moitié de notre sentiment subjectif de bien-être vienne de nos gènes ? Lire la suite
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« Happy is the new chic »
Peut-être avez-vous remarqué, sur les abris-bus, la nouvelle pub Morgan « Happy is the new chic ». Voilà qui donne à penser, vous ne trouvez pas ? Alors, que nous dit cette pub ?
Premièrement, que le bonheur est « chic », ce qui peut signifier plusieurs choses. D’abord, que le bonheur est ce qui nous rend beaux et belles, c’est une parure, une valeur ajoutée dans notre rapport aux autres. Affirmation très consensuelle ici, qui nous renvoie au domaine de l’esthétique. Mais pas uniquement, car « chic », c’est aussi un raffinement, un art de vivre : « happy » est donc un nouvel art de vivre. Eh oui, dans cette époque pas toujours drôle, on peut bien dire que le bonheur relève d’un mode de vie classieux, qui se choisit et s’entretient. Ce peut même vouloir dire que « happy » Lire la suite
À quoi je sers ?
Le bonheur est aussi une question de perspectives. Pour Martin Seligman et la psychologie positive, l’une des dimensions qui favorise le plus le bonheur se trouve dans « la vie significative » (the meaningful life), c’est-à-dire la dimension de notre vie qui dépasse notre propre existence. Tal Ben-Sahar évoque également le bonheur des gens qui sont capables de replacer leur activité professionnelle dans une perspective plus large qu’eux-mêmes pour y trouver du sens. Cela me fait penser à la fable des casseurs de cailloux : un homme chemine le long d’une route. Sur le chemin, il croise un premier ouvrier qui s’éreinte à casser des cailloux. « Que faites-vous donc ? » lui demande l’homme. « Vous le voyez, répond l’autre, je me brise à casser des cailloux ». Un peu plus loin, l’homme rencontre un deuxième casseur de cailloux : « Que faites-vous donc ? » demande-t-il à nouveau. « Je travaille pour nourrir ma famille, c’est tout ce que j’ai trouvé et c’est mieux que rien » répond celui-ci. Encore plus loin, l’homme rencontre un troisième casseur de cailloux : « Que faites-vous donc ? » demande-t-il encore. « Moi, Monsieur, je construis une cathédrale ! » répond ce dernier avec passion. Les trois personnages font exactement la même chose. Mais lequel, à votre avis, est le plus heureux ? Pour lequel casser des cailloux est-il le plus pénible ? Lire la suite
Pas besoin des autres pour être heureux ?
Bah tiens… tous nos philosophes depuis l’antiquité sont arrivés précisément à la conclusion que nous ne saurions être vraiment heureux seuls. Il n’est pas jusqu’à la psychologie positive qui constate qu’au contraire, une vie sociale dense est un facteur significatif de bonheur. Et même que les extravertis sont globalement plus heureux que les intravertis. Vous doutez ? Alors en bon philosophe à l’esprit critique, nous allons tester l’assertion par son contraire : et si moi, je veux soutenir que je n’ai besoin de personne pour être heureux ? Lire la suite
La philo, c’est pas pour les enfants ?
Depuis quelques années, de plus en plus d’initiatives sont menées pour initier les enfants à la philosophie. L’origine de cette pratique se trouve dans les travaux du professeur de philosophie américain Mattew Lipman, qui dès les années 1970, a commencé à développer la philosophie pour enfants. Il ne s’agit pas de leur présenter les textes, les auteurs ou l’histoire de la philosophie de façon simplifiée, mais de les amener tout doucement à une réflexion de type philosophique. Lire la suite
Le Bonheur National Brut
Le BNB ou Bonheur National Brut est un concept inventé par Jigme Singye Wangchuck, roi du Bhoutan, en 1972. Constatant que les indices de développement économiques des pays ne reposaient sur rien de durable et ne prenaient pas en compte l’humain, Jigme Singye souhaita proposer un autre modèle de développement et poser les bases de principes de développement durable : « je suis plus intéressé par le Bonheur National Brut que par le PNB » déclara-t-il alors. Lire la suite