Blaise Pascal (1623-1662) est à la fois mathématicien et moraliste. Comme mathématicien, il invente à 19 ans la « pascaline » (première machine à calculer), prouve la pression de l’air, invente le concept d’espérance en probabilités… Déjà rapproché de la religion chrétienne à la mort de son père, il connaît une nuit d’extase mystique le 23 novembre 1654. Dès lors, Pascal se consacre à une apologie de la religion chrétienne.
Il est plus difficile de tirer une conception unifiée du bonheur chez Pascal, compte tenu du caractère fragmentaire et incomplet des Pensées. Ce qu’on peut remarquer cependant, au fil des extraits, est le caractère tragique que prend le bonheur chez Pascal. En effet, tout en disant que le bonheur est recherché par tout le monde, qu’il est « le motif de toutes les actions de l’homme, jusqu’à ceux qui vont se pendre »[1], il affirme en même temps, de façon certes Lire la suite