Le bonheur est aussi une question de perspectives. Pour Martin Seligman et la psychologie positive, l’une des dimensions qui favorise le plus le bonheur se trouve dans « la vie significative » (the meaningful life), c’est-à-dire la dimension de notre vie qui dépasse notre propre existence. Tal Ben-Sahar évoque également le bonheur des gens qui sont capables de replacer leur activité professionnelle dans une perspective plus large qu’eux-mêmes pour y trouver du sens. Cela me fait penser à la fable des casseurs de cailloux : un homme chemine le long d’une route. Sur le chemin, il croise un premier ouvrier qui s’éreinte à casser des cailloux. « Que faites-vous donc ? » lui demande l’homme. « Vous le voyez, répond l’autre, je me brise à casser des cailloux ». Un peu plus loin, l’homme rencontre un deuxième casseur de cailloux : « Que faites-vous donc ? » demande-t-il à nouveau. « Je travaille pour nourrir ma famille, c’est tout ce que j’ai trouvé et c’est mieux que rien » répond celui-ci. Encore plus loin, l’homme rencontre un troisième casseur de cailloux : « Que faites-vous donc ? » demande-t-il encore. « Moi, Monsieur, je construis une cathédrale ! » répond ce dernier avec passion. Les trois personnages font exactement la même chose. Mais lequel, à votre avis, est le plus heureux ? Pour lequel casser des cailloux est-il le plus pénible ? Lire la suite